Je n'avais pas envie d'aborder les attentats du 13 novembre 2015.
Ça ne ressuscitera pas les morts, ne rendra pas indemnes les survivants, n'enlèvera pas leurs souffrances ni celles de leurs proches. Il y a une forme d'indécence à parler pour eux.*
J'espère qu'un jour ces personnes iront mieux, puis iront bien. MERCI à TOUS ceux qui les ont secourues, les aident aujourd'hui et les soutiendront demain.
Restons ensemble et ne cédons pas à la haine: celle que l'autre nous crache à la face, où il veut nous enfermer, celle que nous portons tous en germe et que nous sommes libres de développer, ou non. C'est dans ce choix personnel que se joue notre avenir commun. Souhaitons-nous réellement vivre dans des haines et des folies qui ne nous appartiennent pas?
Franchement on est tous devenus cons, aigris, haineux?
C'est exactement ce que veulent les trous du cul d'en face, qu'ils soient d'un califat auto-proclamé ou du FN. Diviser pour régner, surfer sur la peur de l'autre, imposer leurs visions totalitaires.
Personnellement, un paysage qui donne dans le carré noir sur fond noir, ça me fait chier l'oeil. Pas vous?
Je veux continuer à être une terrienne, version franchouille, jusqu'au bout des ongles. Pas seulement parce que j'aime la bonne bouffe, le vin rouge et les concerts. Pas non plus en braillant la Marseillaise, parce qu'à choisir, je préfèrerais L'Internationale. Encore moins en pavoisant dans le bleu blanc rouge. Le ton hautain, ça ne me va pas: les pétarades étaient nettement plus hargneuses qu'un 14 juillet, et on est loin aussi de la deuxième guerre mondiale au moment de la libération. La fierté nationale je la préfère quand il y a quelque chose à fêter, pas à déplorer...
Et on a très bien vu que pour symboliser une unité réelle, il en aurait déjà fallu une sincère de la part de nos politiques...
Pour me sentir bien française en ces temps troublés, j'ai plutôt envie d'explorer le cliché du Français jamais content, râleur, critique et nombriliste. Étaler ma franchitude de base avec les trucs qui m'ont fait bondir depuis un mois. Pointer les détails absurdes, révélateurs d'une gangrène bien instaurée dans nos esprits avant, pendant et après les attentats. Ça sera sans doute dans le désordre, dépassé, sans pertinence, mais bon, il faut que ça sorte... Au moins, ça soulage.
Pour commencer, une mention "spéciale rat" à l'infâme qui nous a servi de nain impérial de 2007 à 2012. Le 15 Novembre 2015, alors qu'il était reçu en tant que chef de parti par François Hollande pour "symboliser la République unie", il a donné une vision très nette de ses préoccupations concernant la France:
* Deux liens vers deux chouettes textes écrits par deux victimes:
http://rue89.nouvelobs.com/2015/11/15/bataclan-jai-depose-plainte-tres-futile-tentative-meurtre-262108
http://www.fier-panda.fr/article/prendre-balle-bataclan